Ils, nos chefs, nos gouvernants, aujourd'hui hésiteraient à se vacciner. Ils n'arrivaient déjà pas à porter de masques et ils ont du mal à respecter les restrictions à la vie sociale... Nos leaders d'opinion, experts et intellectuels, vedettes médiatiques, montrent la même difficulté aussi, très souvent. Faites ce que nous disons... pas ce que nous faisons.
Les comportements "favorable à la santé" (comme on dit en Santé Publique) doivent être connus, compris, acceptés, assimilés. On peut essayer d'imposer par la loi et la punition, ça aide parfois... surtout face aux institutions et entreprises qui refusent de s'adapter...mais dans la durée c'est contreproductif pour les citoyens si le reste ne suit pas : il faut essayer d'expliquer, enseigner, communiquer... La répression ne devrait être qu'un tout petit volet d'un effort majeur d'accompagnement. On en est loin.
Mais il manquera de toute façon un point clef : Pour faire accepter des contraintes dures et douloureuses dans la durée, l'exemplarité de ceux qui les élaborent et les imposent doit aussi être parfaite.
Ca devrait d'ailleurs être un outil majeur de la santé publique, dans son ambition de "promotion de la santé". C'est peu souvent exprimé explicitement par le milieu professionnel et ça n'est pas très porteur d'un point de vue académique.
Et les médecins...Les Français ont confiance en leurs médecins... mais certains parmi ces derniers peinent aussi à donner l'exemple, lorsqu'ils ne passent pas carrément dans l'opposition à ces mesures.
Alors, si la pandémie impose un objectif optimal de couverture vaccinale, tous ceux qui sont observés et influents devraient faire partie de la première vague de vaccination pour faire passer le message à ceux qui sont inquiets que "non, nous n'avons pas peur" !
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