Consultation externe dans un hôpital parisien ce matin.
La consultation se passe très bien, l'accueil est bon, la médecine est ce qu'on attend, rien à redire... Tout est dans le timing prévu, pas une seconde de retard.
Et vient l'heure de repartir en allant payer aux caisses de consultation. Local de couloir et de courants d'air au RDC, avec 4 bureaux sans indication claire mais dont un seul est réellement opérationnel, et plusieurs dizaines de personnes qui attendent... pour payer ! Un ticket pris à une machine "obsolète", compliqué car il faut choisir entre "sécu seule", "sécu + mutuelle", "accident du travail", et autre chose. Des codes différents, mais l'unique bureau actif n'en tient pas compte de toute façon, ni des ordres de passage car il y a trop de monde. Scène dignes d'un film documentaire en noir et blanc sur l'hôpital du passé.
Une employée qui ne s'affole pas, gère au mieux l'impossible tout en restant aimable et stoïque... Au bout d'une heure j'ai abandonné, et suis allé au guichet "information", pas débordé car en réalité tout le monde ici sait comment "ça ne marche pas". Il faut y passer le temps nécessaire, même pour payer une consultation externe. La dame du guichet information me regarde apitoyée et avec amabilité : je lui parle du moyen âge et elle me dit "faites-le savoir, les gens n'osent rien dire, les chefs ne sont pas au même endroit et leurs locaux sont inaccessibles". Je continue à parler un peu avec d'autres professionnels qui sont par là : "les gestionnaires en chef changent tout le temps et ne sont donc pas très motivés pour suivre les dossiers".
"Mais attention, si vous ne payez pas, vous risquez de ne pas voir passer la facture, ça arrive souvent, et l'AP-HP envoie alors directement des huissiers ! "
A l'époque de la e-santé, de l'équipement obligatoire de tous les professionnels pour la télétransmission, de l'implantation de la e-administration "partout"... que font les managers et administrateurs de ces hôpitaux ? Qui doit être jugé pour de tels dysfonctionnements ?
Sans parler de la volonté de vendre l'expertise hospitalière française au reste du monde : attention de ne pas faire visiter ces parties là à des acheteurs potentiels, ils risquent de douter.
Bravo, reportage live
Il m est arrivé de partir sans payer, vu la foule
je recevais la facture quelques mois plus tard, que je réglais manu militari
Cordialement
Rédigé par : thierry poincenot | 29 janvier 2019 à 20:48