Depuis que j’ai écrit sur mon blog à propos des sages-femmes, je reçois des confidences de quelques unes.
Pour les plus jeunes, le début professionnel est dur : il y a des réductions d’effectifs et les emplois réguliers sont limités. On leur propose surtout des vacations, en remplacement, souvent annoncés en dernière minute et « surtout ne discutez pas sinon inutile de revenir nous voir… ».
Tant que l'accueil est bon et la parole respectée, elles ne se plaignent pas, c'est le métier qui rentre.
Mais tout n'est pas toujours très "fairplay". La dernière en date : pour l'une d'entre elles, des vacations de fin d’années étaient planifiées sur deux mois dans une clinique, donc elle n'avait surtout pas prisd’engagement ailleurs. Une semaine avant, appel de la cadre du service : « nous manquons d’infirmières alors si vous acceptez de faire un mois de remplacement d’infirmière on vous laisse vos vacations de sages-femmes le mois suivant ».
Elle s’est permis de refuser en expliquant que son métier est « sage-femme » et pas infirmière, sans qu’il s’agisse d’un avis négatif sur la profession de ces dernières. Elle se voit donc « à la rue » pour les deux mois qui suivent. La cadre a ajouté : « on voit que vous n’avez pas l’esprit d’équipe ». J’espère qu’elle demande ça aussi à mes confrères, les médecins de « l’équipe » et qu’ils acceptent sans rechigner !!!
En tous cas, le sort de ces jeunes sages-femmes dans leurs établissements n’a pas l’air de déranger le monde médical.
Aller, courage, vous allez y arriver.
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